LONDON England - The World Travel & Tourism Council (WTTC) wishes to express its shock and sadness at the abhorrent events in Nice, France on 14 July 2016, and the terrible loss of life.

Le mercredi 9 décembre 2020 à 1245 Temps de lecture min Sommaire. Recul des activités des tour-opérateurs et des agences de voyages. Des pertes d'emplois massives pèsent sur le secteur À la tête des Entreprises du Voyage EdV, Jean-Pierre Mas s’inquiète de l’avenir du secteur du tourisme. Sérieusement impacté par la détérioration de la situation économique en France, ce dernier est aussi menacé par des congédiements massifs. Or, la première vague de contaminations au coronavirus a déjà nui à l’activité des enseignes du voyage. Les entreprises œuvrant dans le secteur du tourisme connaissent une année particulièrement difficile, marquée par la crise sanitaire mondiale. Elles ont dû faire face, au printemps dernier, à des restrictions de vols internationaux. L'histoire se répète avec la seconde vague de contaminations au les souscripteurs d'assurance voyage qui fournissent une attestation lors d'un déplacement professionnel peuvent traverser les frontières. Présidant le groupe Marietton Développement, Laurent Abitbol, a tenu à le relayer au magazine L'Écho le nouveau confinement, l'activité devrait encore baisser. Selon un sondage réalisé par Seto, un syndicat de tour-opérateurs, les agences de voyages prévoient une restructuration interne.>> CLIQUEZ ICI POUR COMPARER LES ASSURANCES VOYAGE > CLIQUEZ ICI POUR COMPARER LES ASSURANCES VOYAGE <
Vousy trouverez également des fiches pays, mais aussi la météo mondiale et d'autres informations utiles pour voyager malin. Destinations Chaque mois, notre site met à l'honneur une destination: il peut s'agir d'un pays émergent qui s'est récemment ouvert au tourisme, ou bien d'une destination particulièrement plébiscitée par les voyageurs ces
L’industrie touristique marocaine, qui contribue fortement à la croissance du PNB et qui se positionne comme un secteur grand fournisseur d’emplois, a un avenir fantastique dans le pays, a-t-il précisé lors de la présentation, à l’ouverture officielle de la conférence sur les investissements hôteliers en AfriqueHICA, de la lettre ouverte adressée aux chefs d’Etats et de gouvernements sur la promotion de l’activité lettre, présentée à d’autres responsables étatiques notamment mexicains et kenyans, met en relief le rôle primordial du tourisme dans la croissance durable et plaide pour l’inscription de ce secteur parmi les priorités des politiques nationales dans le but de maximaliser son potentiel à créer des emplois et à stimuler les mondiale de l’industrie touristique démontre qu’il s’agit d’une activité durable qui résiste malgré la crise, a fait remarquer M. Scowsill précisant, à ce propos, que le secteur à contribué à hauteur de 9 PC dans la croissance du PIB mondial, a généré 260 millions emplois et réalisé un chiffre d’affaires de 6 milliards de a, par la suite, abordé les domaines où une action doit être entreprise pour stimuler le tourisme comme les taxations imposées par certains pays ou les difficultés d’obtention de le continent africain, il a fait référence à certaines difficultés liées notamment au transport aérien, à la sécurité, aux infrastructures ou encore à la qualification des ressources HICA, qui en est à sa première édition, réunit plus de 350 participants dont un tiers vient d’Afrique, le deuxième du Maroc et le dernier du reste du gouvernementaux, cadres supérieurs, investisseurs, financiers, gestionnaires de fonds, promoteurs, administrateurs, architectes et autres opérateurs du secteur du tourisme débattent de plusieurs thématiques notamment du flux des capitaux, des clés de réussite de l’investissement hôtelier en Afrique, de la création des complexes intégrés, du transport aérien, de la vision Maroc 2020, du partenariat, de la structuration du financement, de la négociation des contrats de gestion, du financement bancaire et des potentialités africaines dans le domaine du tourismeMAP__________________________Faites vos achats en quelques clics sur , le 1er supermarché en ligne à protected]Commentaires LeConseil mondial du voyage et du tourisme (CMVT) annonce, dans un communiqué officiel publié vendredi 26 juin 2020, avoir classé la Tunisie en tant que "destination Covid-Safe", en lui accordant le statut "Safe Travel Stamp".Le département tunisien du Tourisme estime que ledit statut est à même de permettre à notre pays de reconnaître la Le Conseil Mondial du Voyage et du tourisme a annoncé dans un communiqué officiel publié, vendredi, avoir classé la Tunisie en tant que destination COVID-Safe, en lui accordant le statut Safe Travel Stamp ». Ce statut est à même de permettre à la Tunisie de reconnaître la destination la plus sure qui peut accueillir les touristes en toute sécurité. Sachant que cette classification concerne également 30 autres destinations. “Cette classification est le résultat du succès réalisé par la Tunisie en matière de lutte contre le coronavirus suite à l’adoption du Protocole sanitaire dans le secteur du tourisme et à la coopération entre l’Office national du tourisme tunisien ONTT et le programme “Tunisia Jobs” de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international USAID. Le ministère avait lancé en mai 2020 “le Protocole sanitaire pour le tourisme tunisien anti-Covid-19”. Ce protocole, qui sert de guide, comprend un certain nombre de mesures liées principalement au respect des règles de préservation de la santé et de sécurité sanitaire, afin de lutter contre la propagation du virus Covid 19 dans le secteur du tourisme. Ce protocole, qui vise à restaurer la confiance des touristes et des agences de voyage, s’inscrit dans le cadre des efforts visant à maîtriser la propagation de la pandémie du coronavirus dans les établissements touristiques et à la sécurité sanitaire de agents y opérant ainsi qu’aux touristes. Articles similaires Letourisme mondial est fortement touché par la crise sanitaire depuis le début de l’année 2020. Durant cette longue période de limitation, voire d’interruption, des voyages et avant qu’une reprise se confirme, tous les acteurs concernés - consommateurs, professionnels et collectivités - peuvent être incités à repenser les pratiques et les modèles qui ont Pour que vos voyages soient le plus agréables possible suivez nos conseils voyageurs. Découvrez une multitude de conseils pour voyager en toute sérénité et faciliter la préparation de vos optimiser sa valise et voyager légerAu moment de partir en vacances, le problème de la valise se pose toujours. Qu’est-ce que j’emmène? Qu’est-ce que je peux laisser à la maison? Voici quelques conseils pour optimiser l’espace et voyager Utiliser son téléphone à l’étrangerQuand on part en voyage, il peut être tentant d'utiliser son téléphone portable. Toutefois, donner des nouvelles à sa famille ou surfer sur internet peuvent être des actions très coûteuses. Pour éviter de tomber sur une facture de téléphone indécente en rentrant chez soi, voici... Santé 5 conseils pour voyager en toute sérénité!La retraite est le moment idéal pour les seniors qui veulent voyager. Ce nouvel emploi du temps vous permet de partir à la découverte des destinations que vous n’aviez pas de visiter faute de temps. L’âge ne doit pas vous dissuader de partir vivre de nouvelles aventures. Afin de... Top 7 des articles indispensables à emmener en voyageHier, nous vous proposions 5 raisons de partir en vacances à la dernière minute. Partir à l’aventure peut être quelque chose de vraiment excitant, cependant, pour éviter un drame pendant votre escapade, nous vous avons préparé une liste des indispensables à emporter avec vous.... 5 astuces indispensables à connaître avant un long vol en avionMalgré de nombreux avantages qu’un voyage présente, il peut se glisser quelques mauvais moments, notamment pendant le trajet. De longues heures assises dans un avion, surtout quand on n’a pas les moyens de se prendre un billet en première classe, peuvent rendre la durée du voyage... Offre bagage en point relais SNCF en promotionLa SNCF a mi en place une nouvelle offre de transport de bagages. Les clients peuvent déposer directement leurs bagages dans un commerce de proximité de leur choix référencé par Mondial Relay et les retirer dans un autre, sur leur lieu de mobile Bourgogne Rando VignesCôte-d'Or Tourisme vous présente sa nouvelle application mobile Bourgogne Rando Vignes, disponible dès aujourd'hui gratuitement sur l'App Store et Google Play. Autour de la Butte de Corton et sur le sentier des Crêtes à Santenay, laissez-vous conter les paysages et l'histoire... Un service de taxis pour seniorsLes taxis bleus enrichissent leurs offres de services en proposant une carte senior. Celle-ci vise à favoriser la mobilité des aînés au travers d’une offre d’abonnement. LeConseil Mondial du Voyage et du Tourisme (WTTC) a lancé une nouvelle initiative pour le secteur du voyage et du tourisme afin de participer à la lutte mondiale contre le commerce illégal d’espèces sauvages. La « Déclaration de Buenos Aires sur les voyages, le tourisme et le commerce illégal des espèces sauvages » définit les actions
, /CNW/ - Lors de la Semaine nationale du tourisme du Canada, les chefs de file de l'industrie du voyage et du tourisme - notamment des représentants d'aéroports, de compagnies aériennes, d'hôtels et d'organisations de voyage de partout au pays - se sont réunis lors de la Table ronde canadienne du voyage et du tourisme la Table ronde » pour demander au gouvernement fédéral de favoriser de manière responsable la relance de l'industrie du voyage et du tourisme. Les participants à la Table ronde ont demandé au gouvernement fédéral de fournir une aide urgente aux frontières avant le 15 juin 2022 de manière à alléger les pressions qui s'exercent actuellement sur les voyageurs dans les aéroports du Canada. Les participants à la Table ronde sont reconnaissants envers le gouvernement fédéral pour ses récentes décisions visant à augmenter le nombre d'agents de contrôle de l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien ACSTA et de l'Agence des services frontaliers du Canada ASFC. Toutefois, ces mesures sont des solutions à plus long terme puisque les effets sur le temps d'attente des voyageurs aux aéroports canadiens prendront plusieurs semaines à se faire sentir. Les participants à la Table ronde incitent donc le gouvernement fédéral à prendre les mesures à court terme suivantes, au plus tard le 15 juin 2022, afin d'atténuer la pression sur le système Suppression des mandats de vaccination pour les employés de l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien ACSTA et de l'Agence des services frontaliers du Canada ASFC. Suppression des contrôles sanitaires supplémentaires et du questionnaire dans ArriveCan de l'Agence de la santé publique du Canada ASPC aux points de contrôle gouvernementaux. Relocalisation ou suppression des contrôles aléatoires obligatoires dans les aéroports du Canada. Établissement de normes claires relatives à la sécurité et au contrôle douanier des passagers qui transitent par les aéroports canadiens. Puisque les Canadiens peuvent désormais assister à des concerts, à des événements sportifs et se rassembler en grand nombre, les voyages ne devraient plus être soumis à des politiques relatives à la COVID-19 qui sont inutiles, ne reposent sur aucune base scientifique et que de nombreux pays dans le monde ont, à juste titre, éliminées. Pour aider le secteur à se rétablir, les participants à la Table ronde demandent au gouvernement fédéral d'éliminer les processus bureaucratiques qui sont de véritables goulots d'étranglement, et de fluidifier le trafic aux points de contrôle gouvernementaux. Le gouvernement doit exiger de ses agences le respect des normes relatives au rendement et au niveau de services établis. Ainsi, les voyageurs qui envisagent d'entrer sur le territoire canadien ou de le quitter sauront à quoi s'attendre. La communauté scientifique et médicale appuie largement des options scientifiquement éprouvées de surveillance des variants potentiels de la COVID-19, comme l'analyse des eaux usées des collectivités. Les aéroports canadiens n'ont simplement pas l'infrastructure ou l'espace nécessaires pour effectuer des tests de dépistage de la COVID-19 sur place. Les Canadiens sont prêts à voyager à l'étranger, et les voyageurs internationaux sont prêts à venir au Canada. Face à la demande d'un retour des voyages et alors que d'autres économies mondiales rouvrent leurs frontières, il est impératif que les politiques et les ressources frontalières du Canada reflètent la nouvelle réalité. Citations Alors que la Semaine nationale du tourisme bat son plein, nous avons hâte d'encourager les Canadiens à reprendre les voyages. Quand la pandémie a commencé, l'industrie du tourisme a été la première et la plus durement touchée. Elle sera également la dernière industrie à complètement se rétablir. Avant la pandémie de COVID-19, le tourisme était l'une des industries mondiales dont la croissance était la plus rapide, mais les exigences persistantes en matière de santé publique nuisent à la capacité de rétablissement de l'industrie. À mesure que le volume de voyageurs augmente, il faut éliminer le plus rapidement possible les exigences inutiles et les doublons dans les processus de contrôle de nos aéroports », a déclaré Susie Grynol, présidente de l'Association des hôtels du Canada. Après plus de deux ans d'incertitude, l'industrie du voyage et du tourisme vient tout juste de s'engager dans un long parcours de reprise. Mises en œuvre au début de la pandémie, les restrictions en matière de santé contribuent à l'annulation et au report des voyages d'affaires, des conférences et des événements partout au pays, ce qui pourrait avoir des répercussions à long terme », a déclaré Patrick Doyle, vice-président et directeur général, Gestion des voyages d'affaires internationaux, American Express. Il existe une forte demande pour les voyages qui est réprimée. En mai, nos plateformes de correspondance aéroportuaires ont commencé à recevoir 70 % du trafic pré-pandémie. À l'heure actuelle, les quatre plateformes de correspondance aéroportuaires canadiennes traitent en moyenne 56 000 passagers internationaux par jour, un nombre qui devrait augmenter de 50 % par jour cet été. La gestion de ce niveau de trafic est rendue difficile par les anciens protocoles de santé publique toujours en place à nos frontières internationales. Si un agent des douanes passait normalement 30 secondes par passager, il lui faut maintenant deux à quatre fois plus de temps à cause de ces protocoles. Avec les protocoles de santé publique en place, il est impossible de gérer les volumes normaux de voyageurs dans nos installations aéroportuaires. Nous avons besoin que le gouvernement fédéral élimine les dernières exigences aux frontières en matière de santé publique afin d'atténuer immédiatement les pressions que celles-ci exercent sur le système », a déclaré Monette Pasher, présidente intérimaire du Conseil des aéroports du Canada. Les politiques frontalières du Canada doivent tenir compte de la nouvelle réalité alors que la demande pour les voyages augmente et que d'autres économies mondiales rouvrent leurs frontières, sinon le pays risque d'être laissé pour compte. Il est temps que le gouvernement canadien réexamine les restrictions relatives à la pandémie de COVID-19 imposées au transport aérien, et rejoigne ainsi la liste croissante des plus de 50 pays qui ont complètement éliminé les restrictions limitant les voyages », a déclaré Suzanne Acton-Gervais, présidente et chef de la direction intérimaire du Conseil national des lignes aériennes du Canada. À propos de la Table ronde canadienne du tourisme La Table ronde canadienne du tourisme est une coalition pancanadienne de chefs de file du secteur du voyage et du tourisme - notamment des représentants d'aéroports, de compagnies aériennes, d'hôtels et de chambres de commerce de partout au pays - qui s'engagent à travailler ensemble pour relancer le secteur de façon harmonieuse et sécuritaire. Le secteur du voyage et du tourisme génère des revenus de 105 milliards de dollars, emploie des millions de Canadiens dans tout le pays et représente 2,1 % du produit intérieur brut du pays. La Table ronde milite en faveur d'un secteur du voyage et du tourisme sécuritaire et prospère dans tout le Canada. SOURCE Table ronde canadienne du voyage et du tourisme Renseignements Connor Whitworth, [email protected]
Lîle de la Dominique fait partie de la liste croissante de pays qui ont reçu le timbre Voyager en toute sécurité du Conseil mondial du voyage et du tourisme (WTTC). Ce timbre assure aux voyageurs que les protocoles de santé et de sécurité mis en oeuvre par une destination sont conformes aux exigences des autorités sanitaires mondiales.
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CNW/ - Le ministère mexicain du Tourisme et le conseil du tourisme du Mexique ont le plaisir d'accueillir, cette semaine, les dirigeants du T20 et du WTTC, à
Economie Le Conseil mondial du voyage et du tourisme accorde à la Tunisie le statut de “Safe Travel Stamp” Talel - 27 juin 2020 Le Conseil mondial du voyage et du tourisme CMVT annonce, dans un communiqué officiel publié vendredi 26 juin 2020, avoir classé la Tunisie en...
Le secteur du voyage et du tourisme a résisté au ralentissement économique mondial et joue actuellement un rôle important dans la réponse apportée aux défis graves qui se posent sur le plan mondial, y compris le chômage des jeunes, le développement économique et la durabilité environnementale. La gageure que doit affronter le secteur et
Introduction 1Cet article retrace l’histoire de la notion de tourisme culturel », telle qu’elle est utilisée dans plusieurs institutions internationales entre 1945 et 2005 la Banque Mondiale, l’Unesco, l’Organisation mondiale du tourisme OMT/WTO et le Conseil international des monuments et des sites ICOMOS. 2Qu’est ce que le tourisme culturel » ? L’expression supporte aujourd’hui plusieurs contradictions. Si le tourisme fut et reste une pratique culturelle de distinction, l’histoire du tourisme est l’histoire conjointe de sa relative démocratisation et de sa péjoration. Dans ce contexte, et du point de vue des pratiques touristiques, le tourisme culturel apparaît presque comme un paradoxe, puisque la véritable » expérience culturelle serait réservée au voyage et au voyageur, figures positives et idéales constamment opposées au tourisme et au touriste. La question de savoir si un site, une pratique ou une motivation touristique relève ou non du tourisme culturel est une impasse intellectuelle elle implique un jugement de valeur a priori sur ce qui relève, ou non, de la culture ou du culturel. En revanche, il semble pertinent de se pencher sur l’usage qui est fait de cette notion et les valeurs qui lui sont attribuées. 3Qui parle de tourisme culturel » ? Dans les brochures et les sites touristiques à destination du public, cette expression désigne une niche marketing », au même titre que le tourisme blanc, vert, ou, plus récemment, solidaire. Elle permet de redonner au tourisme son caractère distingué. Mais le discours sur le tourisme culturel est avant tout professionnel, politique et institutionnel. En effectuant un travail d’enquête sur les références des acteurs professionnels et institutionnels français du tourisme Cousin 2002, on parvient, de manière souvent indirecte, aux textes de l’Unesco, de l’Organisation Mondiale du Tourisme, et aux chartes de l’Icomos. Rien de très étonnant, puisque les experts des institutions internationales sont souvent également des universitaires ou des consultants travaillant pour des ministères et des administrations territoriales. Ces liens mériteraient d’être étudiés précisément. Le propos de cet article est toutefois autre il s’agit de proposer une analyse historique de la construction en valeur et en discours du tourisme culturel à l’échelle des institutions internationales. 4A quoi sert l’expression tourisme culturel » ? Lors de sa création, le concept de patrimoine mondial » est utilisé pour sauver » des sites situés dans des pays dits en voie de développement, sans qu’il y ait une nécessaire demande des pouvoirs locaux. Il s’agit même parfois de les sauver en s’opposant à des projets nationaux. Aujourd’hui, l’inscription des sites correspond plutôt à l’aboutissement d’initiatives politiques locales, étudiées par l’Icomos qui gère les dossiers pour l’Unesco. L’examen des articles de revues, des déclarations et des rapports des organisations internationales révèle que les points de vue des commissions locales et nationales sur les enjeux et les définitions du tourisme et de la culture sont souvent contrastées, parfois opposés. Toutefois, il est un point commun à l’ensemble des écrits sur le tourisme culturel; un point commun qui démarque le tourisme culturel en valeur vis-à-vis du tourisme appréhendé de manière globale l’énoncé que le tourisme culturel est bon » pour les territoires qu’il concerne. Les institutions culturelles locales, nationales ou internationales, qui dénoncent les méfaits du tourisme de masse, considèrent en effet le tourisme culturel comme une forme de tourisme indolore, distinguée et respectueuse des sites et des populations. La politique de tourisme culturel se présente comme une manière d’allier développement économique et visites du patrimoine, pratiques et échanges culturels, marché de biens et de services. A partir de là, il semble possible d’identifier plusieurs périodes et de montrer comment le tourisme culturel est né avec la doctrine du progrès, comment il est devenu un enjeu des théories du développement, comment il s’est nourri de la transformation du sens et des valeurs associées aux notions de culture et de patrimoine, à travers notamment les chartes du tourisme culturel de l’Icomos. Quel est in fine le rôle joué aujourd’hui par cette notion ? Parce qu’il représente une mobilité idéale, le tourisme culturel, ou durable, ou solidaire n’est-il pas en train de devenir une instance de légitimation pour les institutions internationales qui le promeuvent ? Le tourisme international, enjeu politique et financier 1925-1968 1 Sources OMT. Il y a eu, en 2007, 898 millions d’arrivées internationales. 5En 1925 se tient à La Haye le premier congrès international qui réunit les associations officielles de trafic touristique ». En 1934 est créée, toujours à La Haye, l’Union internationale des organismes officiels de propagande touristique. Elle deviendra en 1947 l’Union internationale des organismes officiels de tourisme, l’UIOOT avec le statut d’ONG. Les années 1950 et 1960 marquent le début du tourisme international. Avec l’arrivée des avions à réaction long-courriers, puis des charters, la croissance du pouvoir d’achat dans les pays développés et l’abaissement du coût de transport, les 25 millions d’arrivées internationales en 1950 deviennent 165 millions en 19701. Les institutions internationales commencent à théoriser le phénomène, alors que, dans le contexte de la guerre froide, le tourisme est déjà un enjeu politique. 6Dans un article paru en 1961, Kurt Krapf, premier expert touristique » de la Banque mondiale propose la thèse suivante puisque les pays riches ont un solde négatif au poste voyage » de leur balance des paiements, cela signifie que plus un pays est riche, plus ses ressortissants voyagent. Puisque les déplacements s’effectuent en général vers des pays moins riches, les dépenses touristiques sont susceptibles de redresser le déficit de la balance des paiements des pays en développement. Pour Kurt Krapf, le tourisme est donc une modalité presque automatique de redistribution des richesses – à condition que des infrastructures soient mises en place – en même temps qu’un processus d’expansion des échanges internationaux, considérés comme bénéfiques à terme pour les pays du tiers monde. Enfin, l’économiste considère le tourisme comme un moyen de mettre en valeur les matières premières » abondantes des pays en voie de développement le climat, la nature et le patrimoine Sans la venue des touristes étrangers, toutes ces richesses resteraient en friche, elles ne pourraient être exploitées économiquement et le pays manquerait une occasion unique de s’aider lui-même » Krapf 1961 881. 7Ces théories peuvent être rapprochées de celles de l’Américain Walt W. Rostow qui, dans un best seller publié en 1960, The stages of Economic Growth, propose une théorie mécaniste de la croissance. Armand Mattelart indique que cet ouvrage n’est que la transformation d’une proposition de politique extérieure élaborée trois ans plus tôt à l’adresse du département d’état américain – proposition qui reprend la doctrine de Truman définie en 1949 –, une transformation qui meut la politique extérieure américaine en théorie universelle de développement » Mattelart 1999 303. 8Pour relativiser la portée de la théorie de Kurt Krapf, il faut rappeler qu’en 1950, les quinze premières destinations mondiales capitalisaient 87% des arrivées, et en captaient encore 75% en 1970. Quoi qu’il en soit, le tourisme est présenté comme l’un des grands facteurs de développement pour les pays du tiers monde » qui sont incités à développer leurs infrastructures. Cette affirmation est relayée dans les recommandations de la Conférence mondiale du tourisme qui se tient à Rome en 1963. La thèse du développement par le tourisme s’appuie uniquement sur une analyse des flux financiers. Cette manière d’appréhender le tourisme restera longtemps le mode d’analyse des organismes internationaux, justement parce que ces théories sont un élément de la politique extérieure américaine – politique économique et lutte contre l’influence communiste. 9En 1968, le responsable du tourisme à la Banque mondiale, Michel Davis, peut encore affirmer que le tourisme représente pour les pays en développement le véritable moteur de développement, de la même façon que le fut l’industrie lourde pour l’Europe » Harris 1992 256. Là encore, si le tourisme est présenté comme un moyen de renforcer l’économie des pays en voie de développement, c’est uniquement à travers l’augmentation de leurs recettes en devises et en stimulant le commerce international. La Banque mondiale ne se préoccupe pas des conséquences néfastes, sociales, culturelles qui pourraient être induites par le tourisme, mais elle n’envisage pas non plus les aspects néfastes pour les pays en développement d’un point de vue économique et monétaire, notamment la spirale inflationniste. Certains s’émeuvent de ces positions mécanistes, alors que les rapports Nord-Sud sont en train de changer. L’Unesco va élaborer et porter un discours alternatif sur le tourisme international la doctrine du tourisme culturel. Echanger des valeurs économiques contre des valeurs culturelles le rôle de l’Unesco et de l’Icomos 1945-1974 La doctrine des avantages réciproques 10L’Unesco et l’Union internationale des organismes officiels de tourisme UIOOT établissent des liens dès 1951. L’Unesco participe à la conférence de Rome de 1963 et à la rédaction de ses résolutions. On y affirme notamment le rôle fondamental que joue le tourisme dans les économies nationales et le commerce international, ainsi que son influence sociale, éducative et culturelle, et la contribution qu’il peut apporter à la cause de l’amitié et de la compréhension entre les peuples ». L’Unesco présente un rapport sur les facteurs culturels dans le tourisme » qui s’inscrit dans la doctrine des avantages réciproques, adaptée au patrimoine culturel par des économistes, notamment Alberto Sessa, qui affirme que la culture et l’économie touristique, au lieu de se tenir en opposition, dérivent d’un avantage réciproque l’une de l’autre » Sessa 1967 117. Michel Picard note que cette doctrine a pour finalité de démontrer que le tourisme international se traduit en définitive par un double courant d’échanges, de valeurs économiques vers les pays récepteurs et de valeurs culturelles vers les pays émetteurs » Picard 1992 111. Dans The Unesco Courrier de 1966, la politique d’encouragement du tourisme est justifiée par le fait que celui-ci s’inscrit parfaitement dans les buts primordiaux de l’Unesco Unesco encourages the development of tourism because tourism contributes in innumerable ways to education, culture and international understanding » 1966 11. Dans le même temps, les effets néfastes d’un tourisme non maîtrisé sont dénoncés. L’invention de la notion de tourisme culturel permet donc de présenter une alternative. The Unesco Courrier indique que la préservation des sites permet le tourisme culturel » et que le tourisme culturel est un trésor inexploité pour le développement économique ». Il faut donc transformer les biens culturels en biens économiques » 1966 5 et 11. Le tourisme culturel est également présenté comme un moyen de désengorger les sites touristiques déjà trop fréquentés, en proposant une diversification de l’offre et une alternative au tourisme de masse. Le rôle de l’Icomos 2 11Le thème du tourisme culturel devient récurrent avec la création en 1965 de l’Icomos, le Conseil international des monuments et des sites, qui assure un rôle de conseiller technique auprès de l’Unesco, notamment pour l’élaboration de la liste du patrimoine mondial ». Selon l’organisation elle-même, L’Icomos est plus particulièrement chargé de l’évaluation des biens culturels et mixtes en fonction du critère principal de valeur universelle exceptionnelle » et des critères établis par la Convention du Patrimoine Mondial »2. Le tourisme culturel est au centre de ses activités et de ses discours dès sa création sa deuxième assemblée générale, qui se tient à Oxford en 1969, est consacrée à ce thème. 12Le tourisme est alors considéré comme ayant une importance fondamentale pour les rapports entre nations et la connaissance mutuelle qu’en retirent les hommes » Monumentum 1970 3. Cette assertion s’inscrit directement dans les buts primordiaux de l’Unesco édicté en 1946 contribuer au maintien de la paix et de la sécurité et aider l’humanité à atteindre graduellement une prospérité commune, et cela par le moyen de l’éducation, la science et la culture ». Les contributeurs de l’Icomos, en affirmant à la fois la possible incidence négative du tourisme et leurs espérances sur le plan social et humain », dans sa valeur éducative pour la masse de la population concernée », vont distinguer le tourisme du tourisme culturel. Ils présentent leurs contributions comme une doctrine », dont la finalité est de propager certains idéaux communs et de contribuer de la sorte à une prise de conscience positive du phénomène mondial et déterminant du tourisme culturel » Monumentum 1970 3. L’Icomos revendique aujourd’hui plus de 5 000 membres répartis dans 89 pays. Outre son rôle technique d’expertise pour les dossiers de candidature au patrimoine mondial, l’Icomos défend le caractère positif du tourisme, notamment à travers son Comité du tourisme culturel. Le nouvel ordre mondial » de l’impact du tourisme de masse à la résistance culturelle 1970-1988 13L’UIOOT se transforme en institution intergouvernementale en 1970, et se renomme Organisation Mondiale du Tourisme OMT en 1975. Les Pays du Sud sont désormais majoritaires. En 1976, L’OMT devient une agence d’exécution du PNUD, puis, en 1977 une institution apparentée au sein du système des Nations Unies. Elle reste cependant ouverte au secteur privé. Le Sénégalais Mokhtar M’Bow devient directeur général de l’Unesco en 1974 et crée une Commission Internationale de l’Information qui aboutira au rapport Mac Bride en 1980. Remettant en cause la doctrine du free flow of information axée sur le clivage Est/Ouest, M’Bow dénonce le fait que la circulation se fait dans un seul sens, des pays émetteurs » vers les pays récepteurs ». Elaborée pour défendre un nouvel ordre mondial de l’information », cette métaphore communicationnelle fonde le paradigme de l’impact et nourrit les critiques, formulées notamment par les anthropologues Boutillier 1978; Kalaora 1997 à l’encontre du tourisme de masse, et en particulier, ses incidences sur la culture et le mode de vie des pays dits récepteurs », c’est-à-dire les pays du Sud. Jusqu’à la fin des années 1990, et à l’exception notable du travail de Michel Picard, ce paradigme de l’impact va rester le mode d’approche principal, voire unique des anthropologues francophones confrontés à la question du tourisme. Ce paradigme implique une conception des cultures définies comme des systèmes clos, des îles » incapables de résister et de s’approprier des éléments extérieurs. 14Les institutions internationales, culturelles et touristiques doivent, quant à elles, sauver » le tourisme des accusations d’impérialisme. Le tourisme culturel permet une nouvelle fois d’affirmer qu’il existe un bon tourisme ». La doctrine des avantages réciproques » de l’économie touristique et de la culture n’étant plus d’actualité, il s’agit désormais de mesurer le rapport entre les impacts économiques – considérés comme bénéfiques – et les impacts socioculturels, jugés néfastes. C’est dans cette perspective que le Département des projets touristiques de la Banque mondiale et la Division du patrimoine culturel de l’Unesco organisent conjointement, en 1976, un colloque sur l’impact socioculturel du tourisme ». Michel Picard démontre qu’avec ce colloque, et surtout ses répercussions, le discours de la réciprocité a été remplacé par un discours de l’opposition, opposition entre pays sous-développés récepteurs » et pays développés émetteurs » de touristes, entre coûts socioculturels » et bénéfices économiques », entre modalités relationnelles traditionnelles » et relations touristiques commerciales » l’incidence la plus grave sur les valeurs » Kadt 1979 61. Puisque le problème a été posé en termes d’opposition, la politique à mener est alors uniquement envisagée en termes de résolution de conflits. Le tourisme culturel devient une modalité d’épanouissement des valeurs culturelles » et l’un des moyens de lutter contre la commercialisation » des relations touristiques, propre au tourisme dit de masse ». 15La Conférence Mondiale du Tourisme de 1980, organisée à Manille, peut être considérée comme l’aboutissement de ce revirement doctrinal. La Déclaration de Manille sur le tourisme mondial affirme la primauté des aspects culturels sur les facteurs économiques, peut-être justement parce que les bénéfices économiques du tourisme pour les pays en développement n’ont pas été pas été à la hauteur des espérances le tourisme a acquis outre ses dimensions quantitatives bien connues une dimension culturelle et morale qu’il importe de favoriser et de protéger contre les distorsions négatives dues à des facteurs économiques » OMT 1980, article 14. 16Cette évolution traduit également le rôle grandissant joué par des associations œcuméniques dans la formulation d’une critique internationale des effets du tourisme – notamment la prostitution, dont les liens avec l’industrie des loisirs sont de plus en plus régulièrement dénoncés Roux 2007. Le déplacement du lieu de la conférence internationale, de Rome, lieu mythique du tourisme occidental, à Manille, marque enfin la modification de la composition de l’OMT et la mondialisation des flux touristiques. Les pays récepteurs » sont désormais crédités de valeurs » intrinsèques et préalables, et le tourisme est un moyen de les conserver et de les épanouir, dans un cadre qui reste celui de l’état-Nation les états cherchent à enrichir leur patrimoine de valeurs culturelles en formulant des politiques et en prenant des mesures conformes à leur situation et à leurs exigences nationales » OMT 1980, Préambule. 17En 1982, la Conférence mondiale sur les politiques culturelles de Mexico Mondiacult 1982 reprend l’idée qu’il existe des valeurs et des politiques culturelles nationales. La pensée en termes d’impacts est transfigurée en un discours de la résistance où le culturel et l’économique – c’est-à-dire les industries culturelles – doivent collaborer. En 1988, Javier Perez de Cuellar et Federico Mayor, respectivement secrétaire général de l’ONU et directeur général de l’Unesco, lancent la décennie mondiale du développement culturel ». Le tourisme culturel devient alors le moyen de conserver des valeurs » culturelles et d’y apporter des effets bénéfiques ». Les chartes du tourisme culturel de la conservation des monuments à la défense de l’identité culturelle 1976-1999 18La comparaison des successives chartes du tourisme culturel élaborées par l’ICOMOS permet d’appréhender les répercussions dans la sphère touristique de l’évolution de la notion de culture. Conserver les sites par le tourisme culturel 19En 1976, en Belgique, lors d’un séminaire international intitulé Tourisme et Humanisme contemporain », l’Icomos élabore la première Charte du tourisme culturel. Le tourisme est présenté comme un humanisme en soi », à condition d’être culturel ». La charte est signée par l’Icomos, l’OMT et de nombreuses organisations qui rassemblent, à un niveau international, des institutions publiques, des organismes associatifs ou des entreprises privées, notamment l’Association internationale de l’hôtellerie, la Fédération internationale des auberges de jeunesse, la Fédération universelle des associations d’agences de voyages, ou encore l’Union internationale des architectes. L’objet du discours est la relation entre les visiteurs et les sites patrimoniaux. A l’instar de la Convention sur la protection du patrimoine naturel et culturel » établie par l’Unesco en 1972, la notion de patrimoine est limitée à l’approche occidentale des grandes œuvres de l’humanité. La charte vient servir cette définition sans la discuter et la seule question débattue est de savoir si le tourisme sauvegarde ou détruit les sites patrimoniaux. 20Si le tourisme est justifié en raison des bénéfices socioculturels et économiques qui en découlent pour l’ensemble des populations concernées », c’est le respect du patrimoine mondial, culturel et naturel, qui doit prévaloir sur toute autre considération, si justifiée qu’elle puisse être du point de vue social, politique ou économique » Icomos 1976 1. Les signataires opposent donc d’un côté, le patrimoine mondial, culturel et naturel, et, de l’autre, les considérations sociales, politiques ou économiques, réduites à un point de vue ». Extension du domaine du patrimoine 21Dans la charte de 1976, le patrimoine » est synonyme de monument », et le culturel désigne les sites, non les pratiques. Plus de vingt ans plus tard, en 1999, la Charte donne lieu à une révision » qui propose une définition beaucoup plus extensive de la notion de patrimoine le patrimoine est un concept vaste qui réunit aussi bien l’environnement naturel que culturel ». Le concept » englobe les notions de paysage, d’ensembles historiques, de sites naturels et bâtis aussi bien que les notions de biodiversité, de collections, de pratiques culturelles traditionnelles ou présentes, de connaissance et d’expérimentation » Icomos 1999 1. Le patrimoine désigne tous les aspects considérés comme propres à une société et un environnement l’accent est mis sur la diversité et la biodiversité » fait partie du patrimoine. 22La différence entre la charte de 1976 et celle de 1999 réside également dans l’importance et la valeur qu’elles confèrent respectivement au thème de la diversité » et de l’identité ». La charte de 1976 insiste sur l’universalité du patrimoine », la nécessité d’une prise de conscience universelle », de la communauté humaine » 1976 2; elle ne fait aucune allusion aux populations locales les seuls individus évoqués sont les touristes ». En 1999, on parle des communautés d’accueil », des populations indigènes ». L’argumentaire s’organise autour de l’essence des diverses identités nationales, régionales, indigènes et locales ». Ce sont désormais les populations indigènes » qui perpétuent les valeurs patrimoniales », la diversité culturelle de chaque lieu et chaque région » Charte révisée 1999 1-2 Principe 1 Le tourisme national et international est l’un des principaux véhicules des échanges culturels. La protection du patrimoine doit offrir des opportunités sérieuses et bien gérées aux membres des communautés d’accueil et aux visiteurs pour expérimenter et comprendre le patrimoine et la culture des différentes communautés ». Charte révisée du tourisme culturel Icomos, 1999 2. 23L’accent n’est plus mis sur le caractère universel d’un patrimoine ou d’une culture mais sur le fait qu’ils relèvent de différentes communautés ». La référence à la communauté humaine » a disparu; les communautés d’accueil » sont, pour la première fois, considérées comme des visiteurs potentiels; la protection du patrimoine n’est plus une finalité mais une opportunité ». 24La comparaison entre les chartes de 1976 et de 1999 permet enfin d’illustrer l’évolution des sens donnés à la notion de valeur. Dans la charte de 1976, on trouve seulement deux utilisations de l’expression valeurs culturelles », alors que la référence à la notion de valeur – valeur culturelle, valeur universelle, valeur patrimoniale, mise en valeur – est récurrente dans la charte de 1999. En 1976, la conception relève plutôt d’une valeur immobilière » et matérielle, en l’occurrence le patrimoine historique bâti. Plus un monument est exceptionnel, plus grande et plus universelle est sa valeur. En 1999, les valeurs culturelles » ont pris un nouveau sens, elle englobent désormais les populations locales et ce qu’il est convenu de nommer le patrimoine immatériel » – la musique, la danse – et le petit patrimoine, le patrimoine populaire ». La référence à la Nation a disparu, ce qui compte c’est l’identité. Le rôle des commissions nationales 3 Par exemple, le Courrier de l’Unesco de juin 1968 examine un vaste programme de tourisme culture ... 25Il est très difficile de dater précisément le passage d’une conception restreinte du patrimoine à une conception élargie, puisqu’elle n’a pas lieu au même moment en fonction des commissions nationales, et des sujets traités. On perçoit un changement progressif à la fin des années 1960 qui se généralise dans les années 1980. Les premiers textes qui mettent en avant la diversité des cultures concernent des projets au Brésil3 et au Québec. Selon la Déclaration québécoise du tourisme culturel, édictée en 1979 le tourisme culturel repose essentiellement sur la qualité des liens qui s’établissent entre le visiteur et le visité. En ce sens, le tourisme culturel est un agent de communication et de fraternisation dans le monde. » Déclaration québécoise 1979 12. Ce qui est mis au centre de ces discours est que le tourisme culturel repose essentiellement sur la qualité des liens qui s’établissent entre le visiteur et le visité » idem. Le caractère universel du patrimoine n’a pas d’importance, et les motivations qui président à la revendication de l’importance des populations sont explicitement politiques elles visent à affirmer l’identité et la singularité du Québec vis-à-vis du Canada Le tourisme doit devenir un agent culturel positif, c’est-à-dire un agent susceptible de mettre en valeur et de respecter les façons de vivre des québécois, leur langue, leur patrimoine et leur environnement » idem 1979 13. 26Si la diffusion de cette déclaration est plus confidentielle que la charte de l’Icomos, la revue technique et professionnelle Espaces s’en fait en France l’écho Chasse 1979. Cette déclaration précède d’une bonne décennie les premiers discours sur les liens entre valorisation du tourisme culturel, promotion des identités locales » et défense des minorités. La Déclaration québecoise inaugure une conception de l’identité qui n’associe plus état, nation, peuple et culture, mais revendique les spécificités d’une minorité, on considérant le tourisme comme un élément à son service. Le rôle des intellectuels et des anthropologues 27Pour comprendre évolution entre les deux chartes, il faut se pencher plus avant sur l’évolution des théories de la culture qui servent de référents aux institutions culturelles l’universalisme, le relativisme culturel, et enfin, l’approche en termes de diversité ». 28La charte de 1976 relève d’une vision européenne du patrimoine et de la culture, et constitue le volet touristique de la Convention sur le Patrimoine mondial de 1972. Elle puise sa légitimité dans l’humanisme universaliste des intellectuels français qui participent aux premières campagnes de l’Unesco, à l’instar par exemple d’André Malraux en 1960. Thomas Eriksen note qu’elle persiste dans les attaques d’un Finkelkraut sur le tournant relativiste pris par l’institution dans les années 1970 Eriksen 2001. Cette approche reste privilégiée par les organisateurs de voyage privés ce sont toujours les haut-lieux » du patrimoine historique bâti qui se vendent le mieux. 29Pourtant, en 1999, la notion de patrimoine s’est étendue à tous les aspects culturels et naturels d’une société et l’accent est mis sur la différence » entre les communautés ». Cette approche entérine les changements politiques, doctrinaux et théoriques, intervenus à partir des années 1960 et 1970, à l’Unesco notamment. Elle ramasse et mélange, dans une perspective de valorisation touristique, différentes définitions de la culture élaborée par les anthropologues qui ont collaboré avec l’Unesco et, en premier lieu, Claude Levi-Strauss qui écrit dès 1952 que c’est le fait de la diversité qui doit être sauvé, non le contenu historique que chaque époque lui a donné et qu’aucune ne saurait perpétrer au-delà d’elle-même » 1952 85. 30La charte marque également l’intégration par les acteurs du tourisme culturel de l’invention de la notion de patrimoine immatériel », introduite en 1982 à la Conférence mondiale de l’Unesco dédiée aux politiques culturelles, et consacrée en 1993. Selon Chiara Bortolotto, la réussite du patrimoine immatériel est liée à la conjonction de deux phénomènes. C’est une forme d’aboutissement de la prise en considération des folklores et des cultures vivantes, longtemps délaissés vis-à-vis des grands monuments. C’est également et surtout le résultat du travail d’influence mené par les responsables japonais de l’Unesco, avec le soutien de nombreux pays, notamment africains, afin de légitimer une conception non plus seulement occidentale du patrimoine Bortolotto 2007. Le tourisme comme modalité d’appréhension de la diversité culturelle 4 Cette assertion s’appuie sur le fait qu’en 1995, l’Europe ne totalisait plus que 50% des recettes ... 31En 1996, l’Unesco organise une Table ronde d’experts » à Paris avec l’Association Internationale d’Experts Scientifiques du Tourisme AIEST et la revue nord américaine Annals of Tourism Research. La rencontre s’inscrit dans la Décennie mondiale du développement et le rapport intitulé Notre diversité créatrice », paru en 1995. Madame Lourdes Arizpe, anthropologue et Sous-directeur général pour la culture, explique en introduction des actes que l’ objectif est de contribuer à aider les états membres et tous les acteurs du tourisme à élaborer les politiques touristiques qui respectent les sociétés, les cultures et la nature tout en contribuant au développement ». Intitulés Culture, tourisme, développement les enjeux du 21e siècle, les actes présentent le tourisme comme un nouveau facteur de développement au sud4 » et le premier vecteur mondial d’échanges culturels » Unesco 1997 4. A l’instar du rapport Notre diversité créatrice, une double définition de la culture est proposée la culture est d’abord comme un paradigme social de croyances dominantes, de valeurs, de traditions, de mode de vie et de prescriptions normes et sanctions qui guident et légitiment les choix des décisions, les pratiques sociales et l’interaction humaine; et deuxièmement, comme les manifestions et représentations tangibles monuments et intangibles art, spectacles du patrimoine d’une société, présentées comme des attractions touristiques. … L’interaction culturelle commence avec les images qui imprègnent la publicité et les activités de promotion des agences de publicité et des offices nationaux dans les pays de départ » Unesco 1997 11. 32Comme le note Eriksen 2001 à propos du rapport Notre diversité créatrice, le point commun de cette double définition est de penser les cultures, certes non plus comme des îles mais comme des archipels, selon une approche anthropologique qui reste celle de l’anthropologie sociale des années 1930 Wright 1998. Plutôt que de regretter ici le peu de cas fait aux théories post-structuralistes de l’anthropologie dans les définitions de la ou des cultures, il me semble plus important de noter que les théories des anthropologues qui influencent actuellement l’Unesco, et notamment celle d’Arjun Appadurai, ont été très rapidement appropriées par les défenseurs du tourisme culturel. Car si l’interaction culturelle » n’est pas vue comme une constituante des sociétés ou des cultures tangibles ou intangibles mais comme un élément extérieur, elle est en revanche considérée comme rendue possible par le tourisme présenté comme le véhicule de la revitalisation et de la promotion des cultures qu’il découvre et apprécie ». Pour les membres de la table ronde, le rôle du tourisme ne s’arrête pas là ainsi la globalisation et le retour du tourisme à la culture » induisent-ils une tendance de plus en plus affirmée, axée sur la régionalisation, l’individualisation et la redécouverte d’identités culturelles fortes et vivantes » Unesco 1997 17. 33Si l’inflexion théorique peut être considérée comme légère en ce qui concerne des définitions de la culture, elle est en revanche importante pour ce qui est du rôle dévolu au tourisme. Il ne s’agit en effet pas moins que de considérer le tourisme comme un élément de constitution des identités culturelles post-nationales. L’ère de la diversité culturelle durable 34Les institutions internationales ont, jusqu’aux années 1960, une vision de la culture que l’on peut qualifier d’universaliste et d’humaniste. L’institution devait adapter la théorie aux objets culturels concrets qui la concernaient, le patrimoine, et la culture. Le relativisme culturel a d’abord fait évoluer la notion de patrimoine dans l’espace, en considérant égaux en valeur les grands restes de toutes les cultures ou civilisations. Ensuite est survenue une évolution de la notion de patrimoine que l’on pourrait qualifier de verticale une reconnaissance élargie dans le temps de l’histoire le patrimoine désigne également les traces de l’histoire contemporaine. De manière transversale, dans le temps et dans l’espace, le passage de la notion de monument à la notion de patrimoine permet d’intégrer la culture populaire », le patrimoine naturel », immatériel », vivant », ethnologique » ou ethnique ». 35En 2001 est votée la Déclaration universelle de l’Unesco sur la diversité culturelle. Koïchiro Matsuura, le directeur général de l’Unesco, indique que la Déclaration érige la diversité culturelle au rang de patrimoine commun de l’humanité », aussi nécessaire pour le genre humain que la biodiversité dans l’ordre du vivant » et fait de sa défense un impératif éthique, inséparable du respect de la dignité de la personne humaine. La Déclaration vise à la fois à préserver comme un trésor vivant, et donc renouvelable, une diversité culturelle qui ne doit pas être perçue comme un patrimoine figé, mais comme un processus garant de la survie de l’humanité » Unesco 2003 3. La différence » prônée dans les premiers discours de l’Unesco est devenue diversité », l’universel » s’est transformé en en commun ». La différence » était un patrimoine », la diversité » est devenue un processus », avec une morale qui oppose aux enfermements fondamentalistes la perspective d’un monde ouvert, plus créatif et plus démocratique ». La vulgate de l’Unesco tend désormais à considérer les notions d’identité et de culture comme des synonymes, dans une perspective qui oscille entre les restes d’une vision essentialiste de l’identité – lorsque l’on affirme vouloir conserver l’authenticité des identités culturelles », par exemple –, et une conception issue du multiculturalisme, qui promeut les échanges entre les cultures, la mobilité, le métissage Friedman 2004. Il s’agit, comme dans le cas de l’universalisme, d’une adaptation » de théories qui ont rejoint le sens commun, à travers de nombreux filtres, en perdant beaucoup de leur complexité, mais en gagnant un pouvoir performatif que n’ont pas les théories des anthropologues. 36Il ne s’agit pas, ou plus, de relativisme des valeurs. Ainsi, pour Koïchiro Matsuura, toutes les cultures ont une même valeur et une même dignité, mais toutes les valeurs ne se valent pas » Bindé 2004 10. Le rôle de l’Unesco serait d’identifier et d’évaluer, mais aussi d’élaborer les bonnes valeurs » des cultures, afin de permettre la rencontre et la paix. Cette position est exactement celle défendue par la doctrine du tourisme culturel il s’agit de reconnaître et de promouvoir les bonnes » valeurs du tourisme, en considérant que ces valeurs peuvent être constamment réévaluées et renégociées. Ce qui ne change pas, c’est l’idée d’une valeur positive attribuée au tourisme culturel. 37A travers l’analyse de l’évolution des discours de l’Unesco et de l’OMT, on peut percevoir la manière dont le tourisme culturel se présente comme une valeur positive constante, tout en épousant l’évolution institutionnelle des conceptions de la culture. En élargissant le champ de définition du culturel au naturel » et à l’intangible », en y intégrant un discours sur les identités » et la diversité culturelle » et biologique », le champ légitime de compétences et de pouvoirs des institutions culturelles et touristiques grandit du même coup, à grands renforts de nouveaux labels » et de nouveaux produits culturels à vocation touristique. Partant du principe que toutes les cultures se valent, donc que tous les patrimoines se valent et peuvent de ce fait être légitimement mis en valeur », chaque collectivité, chaque territoire, chacun des événements organisés peut se considérer une offre potentielle de tourisme culturel. L’éthique de l’interculturalité », de la rencontre entre les cultures, de l’ouverture et de la mobilité prônée par les intellectuels internationaux ne peut que renforcer la légitimité du tourisme culturel car il peut ainsi se présenter légitimement comme un des moteurs de cette rencontre, en en gommant les aspects financiers et commerciaux. Conclusion le tourisme culturel comme nouveau cadre de légitimation ? 38Le tourisme culturel est aujourd’hui durable ». Il est présenté comme un échange culturel, une rencontre qui doit favoriser la diversité culturelle » et les identités vivantes », à condition d’atténuer les conséquences du tourisme de masse ». Il semblerait que le culturel » du tourisme culturel englobe désormais tellement de pratiques et tellement de lieux, que, finalement, le tourisme redevienne culturel, sans qu’il ne soit plus nécessaire de mentionner son caractère culturel. C’est le retour du tourisme à la culture » affirmé par la table ronde d’experts en 1996. Le postulat de l’humanisme universel au fondement de l’Unesco reste posé, mais il s’est déplacé ce n’est plus la culture ou l’art qui sont universels, c’est le tourisme. Il n’y a plus une culture ou un patrimoine mondial – même si le label » persiste –, il y a des cultures et des identités culturelles caractérisées par leur diversité ». L’unité serait alors à rechercher dans l’activité humaine qui les touche et les relie, le tourisme. Si toutes les cultures sont différentes, seul le tourisme permettrait d’apprécier la diversité culturelle et d’en mesurer la commune grandeur. 39Face à ce constat, on peut se demander s’il ne faut pas inverser l’hypothèse de départ l’Unesco ne serait plus une instance de légitimation du tourisme, mais le tourisme constituerait le cadre de pensée incontournable pour cette organisation internationale. Certes, cette hypothèse n’est pas vraie historiquement si le tourisme est présent dès la création de l’Unesco, il n’a jamais été au centre de la rhétorique de l’institution; les rapports et les chartes sur le tourisme culturel n’ont pas été à l’origine des idées et des définitions sur la culture et le patrimoine, ils en sont le produit, et avec un certain retard. 40Mais qu’en est-il aujourd’hui ? L’inscription au patrimoine mondial joue clairement un rôle de label touristique à l’échelle nationale ou régionale. On peut donc légitimement se demander si ce n’est pas l’objectif d’une valorisation touristique plutôt que l’ambition d’une reconnaissance culturelle qui est recherchée par les états et les collectivités locales dans leur demande de classement. Ou, pour le dire autrement, si la valorisation touristique ne devient pas la preuve de la reconnaissance culturelle pour certains territoires, alors que se pose la question de rapports de force entre les états leurs minorités. 41Selon Adrian Franklin, il existe un lien fort entre l’invention du tourisme et les fondements du nationalisme. Essentiellement pratiqué sur le territoire national, le tourisme aurait ainsi participé à renforcer le sentiment d’appartenance nationale. Il constituerait une forme d’agencement du monde ordering Franklin 2004, dont les analystes ont sous-estimé l’importance, notamment parce qu’ils se focalisaient sur le tourisme international et ses enjeux économiques. Des études réalisées en Chine Oakes 1998; Nyiri 2006, en Thaïlande Evrard 2006, au Mali Doquet 2006, en France Cousin 2008 ou à Bali Picard 1992 révèlent en effet que le tourisme, ses flux et ses produits sont un moyen de construire, de légitimer ou de transformer des pouvoirs, des territoires et des identités dans un contexte national. Et ceci depuis le milieu du 19e siècle. 5 Cette approche pourrait également être féconde pour étudier les balbutiements du tourisme internat ... 42Il paraît intéressant de relire les relations entre les politiques nationales et internationales, le développement et le tourisme à l’aune de cette théorie de l’agencement5. Les anthropologues qui nourrissent la réflexion de l’Unesco, notamment en matière de tourisme culturel, mettent l’accent sur les flux et les processus d’hybridation, en considérant que l’état-Nation n’est plus une échelle anthropologique pertinente Appadurai 2003, 2004; Robinson et Picard 2006. Dans le rapport de l’Unesco intitulé Tourisme, culture et développement durable, la seule véritable critique formulée par Mike Robinson et David Picard s’adresse à l’idée de nation qui occupe la place prépondérante dans l’industrie du tourisme international ». Or, selon les auteurs, les politiques nationales et régionales d’aménagement touristique ont tendance à privilégier la recherche du profit maximal … et du prestige »; les agences de tourisme gouvernementales vendent avec une telle conviction le label » national qu’on pourrait croire qu’elles n’ont jamais entendu parler des notions de mobilité, de flux transnationaux ou de déterritorialisation » Unesco 2006 52. Ces observations confortent les analyses de Franklin sur l’importance du tourisme pour les états-Nation. Mais elles peuvent également être interprétées comme une volonté de l’Unesco de voir dans le tourisme un élément supranational utile à ses fins, à double titre dépasser enfin l’échelle de l’état-Nation, et retrouver des prérogatives en matières de biens et services. 43Depuis les années 1980, la légitimité de l’Unesco en matière de biens et services culturels n’a cessé de diminuer au profit de l’Organisation Mondiale du Commerce OMC Mattelart, Neveu 2003. Il reste à l’Unesco des prérogatives en matière de rencontres et de paix entre les peuples », notamment dans le cadre de la Déclaration Universelle de l’Unesco sur la diversité. Le tourisme constitue la dimension économique de ces prérogatives mais aussi une manière de concrétiser les rencontres » valorisées. Le concept de tourisme durable vient englober le tourisme culturel et permet de préserver la dimension morale des échanges économiques en mettant l’accent sur la gestion des facteurs environnementaux, sociaux et culturels. En mars 2008, un communiqué de presse de l’OMT – qui est depuis 2003 une Organisation des Nations Unies à part entière – affirme ainsi que le tourisme durable peut jouer un grand rôle … en stimulant les échanges mondiaux de services et en prenant des mesures concrètes face aux impératifs du changement climatique ». Le Code mondial d’éthique du tourisme, la Déclaration sur l’architecture et le tourisme durable participent à la constitution de cette nouvelle doctrine du tourisme présentée comme une éthique du voyage. 44Le tourisme est présenté comme une mobilité idéale, une modalité d’échange culturel et un outil de développement. Il permet de faire connaître et légitimer les revendications de certaines minorités, en même temps qu’il constitue une base de consensus pour les délégations nationales qui fondent l’Unesco. Il constitue un élément supranational permettant à l’OMT et l’Unesco de prôner un mondialisme justement susceptible de dépasser l’échelle de l’Etat-nation, jamais remis en cause après l’échec du gouvernement mondial proposé en 1947 par Julian Huxley, le premier directeur de l’Unesco. Dans ce contexte, l’Unesco ne serait bientôt plus une instance de légitimation du tourisme, mais le tourisme permettrait au contraire de légitimer l’Unesco comme organisation transnationale. La question du rôle du tourisme dans l’agencement des processus actuels de globalisation et les rapports de force inter, trans- et intranationaux reste posée. Remerciements 45Yves Winkin et Franck Poupeau m’ont apporté de judicieux conseils lors de la première version, plus longue et inédite, de cet article. Une deuxième version a été discutée par Anne Doquet et les participants d’un séminaire de recherche sur le tourisme à l’EHESS en 2008. Cet article a enfin bénéficié des conseils des coordonnateurs du numéro et de deux évaluateurs anonymes. Qu’ils en soient tous vivement remerciés.
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Au fil des décennies, le tourisme international a connu un essor continu et s’est diversifié de plus en plus, au point de devenir un des secteurs économiques à la croissance la plus rapide du monde. Le tourisme moderne est étroitement lié au développement et il englobe un nombre grandissant de nouvelles destinations. Cette dynamique en fait un moteur essentiel du progrès socio-économique. Aujourd’hui, le volume d’affaires du secteur touristique égale, voire dépasse celui des industries pétrolière, agroalimentaire ou automobile. Le tourisme est désormais un des grands acteurs du commerce international et, en même temps, il constitue une des principales sources de revenus de beaucoup de pays en développement. Cette croissance va de pair avec l’accentuation de la diversification et de la concurrence entre les destinations. L’expansion générale du tourisme international dans les pays industrialisés et développés présente des avantages économiques et crée des emplois dans de nombreux secteurs qui y sont liés. Le tourisme international définition Le tourisme international est un phénomène qui se définit par le déplacement de personnes vers des lieux situés en dehors de leur environnement à des fins récréatives. La durée du séjour est variable mais elle est toujours comprise entre une nuit et trois mois au-delà on parle de migration. Le mot tourisme vient de l’expression tirée de l’anglais le grand tour » qu’effectuaient les jeunes bourgeois britanniques en Europe à titre initiatique. Le tourisme qualifiait donc une activité réservée à une élite. Cette activité s’est depuis démocratisée. Le tourisme international, un secteur en pleine expansion Le tourisme est vecteur de croissance et d’emplois Le tourisme international affiche chaque année des résultats record le nombre de touristes a progressé de 6% au niveau mondial en 2018, atteignant 1,4 milliard de visiteurs. La crise du coronavirus a été un réel frein au tourisme international. En 2020, le tourisme a chuté à 400 millions. Néanmoins, depuis que la situation s’est apaisée, la croissance du tourisme reprend un rythme classique de 4%. Le bilan de 2021 se chiffre à 415 millions de touristes. Le tourisme représente 10% du PIB mondial, 7% du commerce international et 30% des exportations de services, selon l’OMT. Un emploi sur 11 dans le monde provient du tourisme, si l’on tient compte des emplois directs, indirects et induits 319 millions de personnes étaient employées par le secteur en 2019, et ce chiffre devrait s’élever à 420 millions d’ici 2030. Le tourisme contribue grandement à la création d’emplois, en particulier pour les femmes, les jeunes et les travailleurs migrants, les communautés rurales et les populations autochtones, et a de nombreux liens avec d’autres secteurs transport, bâtiment, télécommunication…. Par conséquent, le tourisme international peut participer à la réduction de la pauvreté et à la promotion du développement socioéconomique. Le tourisme est un moyen économique de se développer et de s’intégrer à la mondialisation. Ainsi, de nombreux États mettent en place des politiques pour s’approprier la manne touristique. En Tunisie, par exemple, des avantages fiscaux et financiers ont été accordés aux compagnies touristiques sous l’impulsion du gouvernement qui veut en faire un pilier de son économie. Les grandes organisations internationales encouragent le tourisme qui est vu comme une solution pour le développement des pays pauvres. NB Bien que ce secteur n’engendre aucune transformation de matière, on parle souvent d’ industrie du tourisme » même si ce terme semble inapproprié pour une activité de services. Les tourisme est dominé par des pôles émetteurs majeurs L’extension de l’espace touristique, symbolisée par l’ouverture de territoires longtemps retranchés comme la Chine continentale, la Péninsule indochinoise ou encore l’Afrique australe, ne signifie pas pour autant un bouleversement de la hiérarchie mondiale. Certes, on observe une progression des pays en développement Chine, Turquie, Russie, Arabie Saoudite etc. qui ont les plus forts taux de croissance attention, cela ne signifie pas que les pays développés voient leur nombre de touristes en valeur absolue diminuer. Les destinations se diversifient. Ainsi, les cinq premiers pays qui accueillent le plus de touristes faisaient 70% du tourisme mondial en 1950 et 28% aujourd’hui. Pourquoi ? Il faut prendre en compte les avantages comparatifs en termes de coûts des pays en développement, les services moins chers, les cadres naturels et culturels intéressants, la richesse du patrimoine exemple les pyramides de Gizeh, le dépaysement, les manifestations festives carnaval de Rio, jeux olympiques avec la Chine en 2008 et le Brésil en 2016, coupe du monde de football en Afrique du Sud et au Brésil, les activités spécifiques randonnées dans le désert, pèlerinage à la Mecque. Mais, à l’exception de la percée chinoise et plus largement de la progression des marchés asiatiques, les grands équilibres demeurent. Les pays les plus anciennement touristiques, qui appartiennent également aux ensembles régionaux les plus riches, restent au cœur de la dynamique ils sont les principaux pays récepteurs et naturellement les principales puissances émettrices. Ainsi, en 2018, l’Europe reste la région du monde la plus visitée, avec 713 millions de touristes, avec une hausse de 7% comparé à l’année précédente. En 2020, en dépit de l’épidémie mondiale, l’Europe conserve sa place de destination favorite avec plus de 187 millions de touristes. Malgré des chiffres en baisse, la France reste la première destination touristique mondiale en 2021 avec 40 millions de visiteurs. Depuis les années 1990, la France est toujours la première destination touristique au monde grâce à la diversité de ses bâtiments, la richesse du patrimoine historique, culturel et artistique, mais également à son climat tempéré. En Europe, d’autres pays sont beaucoup visités comme l’Espagne et l’Italie. En troisième position viennent ensuite les USA. Obama pendant sa campagne électorale a déclaré Je veux que les États-Unis soient la première destination touristique au monde. . Mais sur le continent américain ce sont l’Amérique du Sud et centrale qui enregistrent la progression la plus nette. Toutefois c’est l’Asie qui booste » les chiffres du tourisme deuxième région touristique après l’Europe, elle affiche le plus haut taux de croissance d’arrivées depuis 2005. Avec une croissance de 6%, l’Asie Pacifique a été visité par 343 millions de touristes en 2018. Les villes les plus visitées en 2021 Bangkok, Thaïlande Paris, France Londres, Angleterre Dubaï, EUA Singapour, Singapour Les nouvelles dynamiques du tourisme dans le monde le tourisme domestique » Le tourisme domestique c’est le tourisme intérieur. L’Inde, le Vietnam, l’Indonésie, ou surtout la Chine abritent des millions de touristes intérieurs dont le nombre est largement supérieur à celui des touristes internationaux dans chacun de ces pays. La métamorphose économique de la Chine notamment, son rang nouveau dans la mondialisation, place ce pays sous les regards d’observateurs qui ne peuvent maintenant manquer de constater l’importance du tourisme intérieur chinois. On pourrait aussi inclure dans cette catégorie le tourisme post migratoire migrant qui retourne dans son pays pour les vacances ou celui des diasporas il s’agit là d’un tourisme de racine ». L’Européen aussi aime faire du tourisme chez lui. Certaines études n’évoquent pas le tourisme domestique, considéré comme le tourisme des pauvres, il existe pourtant une demande interne qui mérite d’être questionnée. En France, les touristes sont originaires en priorité de l’Europe, ensuite viennent les États Unis puis les pays asiatiques et la Russie. Le tourisme international, reflet des transformations de notre monde La démocratisation du tourisme Les premières décennies, de 1950 à 1980, sont caractérisées par une période de pleine croissance qui soutint une démocratisation progressive du tourisme dans les économies les plus développées, comme l’illustre le fameux ruissellement le long de la pyramide sociale » de M. Boyer. L’augmentation des revenus s’accompagne de nouvelles dispositions sociales qui favorisent le repos des travailleurs et le droit aux vacances », comme les 35h en France. Le tourisme est le premier bénéficiaire de la moyennisation » du monde aujourd’hui les classes moyennes représentent environ un tiers de la population mondiale en une génération, 3 milliards de personnes sont sorties de la pauvreté. En 2015, les classes moyennes chinoises ont dépassé celles des États-Unis. La démocratisation s’est poursuivie avec l’accès à des transports low cost » compagnies aériennes comme Easy Jet, Ryan Air… Le tourisme passe ainsi d’une activité élitiste à l’ère de la massification démocratique. Le tourisme est facilité par la mondialisation La mondialisation a donné les moyens au tourisme de se développer – ouverture des frontières donc plus de facilité pour voyager – développement des moyens transports voiture, train, surtout l’avion grands aéroports internationaux. Le transport aérien représente un vecteur majeur de l’accessibilité au monde. – développement des moyens de communication internet sites de réservation comme Booking, ou de location comme AirBnb Le tourisme joue ainsi un puissant rôle d’intégration des lieux et des espaces touristiques dans le système monde. Les différentes sortes de tourisme 4 exemples – Tourisme de luxe Seychelles, Dubaï avec des vacanciers qui recherchent des expérieces uniques et exclusives. On peut évoquer un parallèle avec les gated communities » où seuls se regroupes des individus très aisés financièrement. – la bulle touristique » dans laquelle tout est conçu pour le divertissement Center parcs, mais surtout parcs à thèmes, comme le montre l’ouverture en 2016 d’un parc Disney à Shanghai, pour un investissement de 5,5 milliards de dollars, le plus élevé dans l’histoire de la firme aux grandes oreilles. Autrefois marginales, les croisières » connaissent un succès croissant, des navires de plus en plus gigantesques devenant de véritables lieux de vie. Dans les Caraïbes sont construites des îles artificielles réservées aux escales des croisiéristes ! – le tourisme vert ou tourisme durable La charte du tourisme durable le définit comme un tourisme supportable à long terme sur le plan écologique, viable sur le plan économique, éthique et social. Quelques conditions pour parler de tourisme durable respecter les équilibres, considérer les effets induits, promouvoir la solidarité, le respect mutuel et la participation de tous les acteurs, doit bénéficier à l’amélioration de la qualité de vie de la population, contribuer à l’enrichissement socioculturel et permettre un partage plus équitable des bénéfices. Il existe pour cela 2 possibilités L’écotourisme qui, selon l’UICN, se définit comme voyage responsable sur le plan environnemental et visite de milieux naturels relativement peu perturbés dans le but d’apprécier la nature – ainsi que toute manifestation culturelle passée ou présente observable depuis ces milieux ». Le Costa Rica a fait, dans les années 1980, de l’écotourisme une stratégie de développement. Le pays est devenu un succès économique, social et environnemental dans le domaine du tourisme 30% du territoire est préservé parcs naturels, réserves, c’est le seul pays au monde sans armée donnant une vision très positive du pays Arias a reçu le prix Nobel de la Paix, il y a une forte implication des populations locales le long des routes sillonnant les lieux touristiques, ce qui leur permet de bénéficier des retombées touristiques. Le tourisme est le premier poste économique du pays, 40% des revenus du tourisme vont à des entreprises locales. On peut également mentionner l’existence d’un système de labellisation avec le label Costa Rica, no artificial ingredients. » Le tourisme équitable et solidaire qui se définit comme les formes de tourisme qui mettent au centre du voyage l’homme et la rencontre ». Pour illustrer cela, on peut mentionner le slum tourisme qui consiste à visiter des bidonvilles pour découvrir la réalité sociale des pays pauvres. De même de plus en plus de vacanciers profitent de leur temps libre pour pratiquer le woofing en échange de services maraîcher, ils peuvent bénéficier de gîte et couverts. C’est l’occasion de découvrir plus en détail la vie quotidienne des agriculteurs et éleveurs du pays visité. Le tourisme reste fragilisé par de nombreux aléas Le tourisme soumis à de multiples risques Craintes liées à la sécurité attaques terroristes, problèmes géopolitiques, mouvements sociaux Les illusions et les désillusions d’un espace touristique mondial sans frontières, des événements dramatiques attentats visant spécifiquement des touristes à Bali ou à Charm El-Cheikh, accidents aériens, etc. ont rappelé aux touristes toute la complexité d’un monde où les guerres n’ont jamais cessé. Celui qui se croyait neutre » en raison de son état temporaire de touriste a compris qu’il constituait désormais une cible potentielle, particulièrement vulnérable. La France, et en particulier Paris, a vu une baisse du tourisme suite aux attentas terroristes de 2015 et 2016. Quelques nouvelles destinations qui semblent réunir les conditions de sécurité nécessaires pour un bon séjour touristique s’agrègent au marché mondial Cuba, Vietnam, Sultanat d’Oman… tandis que d’autres, plus incertaines, sombrent dans l’oubli par exemple l’Afrique du Nord Tunisie, Égypte…. Risques sanitaires et les aléas naturels Sanitaires Par exemple le virus Zika » qui sévit sur le continent américain depuis 2015, notamment au Brésil ou Ebola » qui, la même année, s’est largement répandu dans l’Ouest de l’Afrique. Naturels Le nombre de touristes en Indonésie a plongé au second semestre 2018 sous l’effet cumulé des séismes de Lombok, d’un séisme suivi d’un tsunami meurtrier aux Célèbes et du crash d’un vol de Lion Air entre Jakarta et Pangkal Pingang qui a fait 189 morts. Fluctuation des monnaies En 2016, recul de 2% du tourisme en Suisse, à cause du renforcement du franc suisse par rapport à l’euro. Les touristes de la zone euro se sont alors reportés sur des pays aux monnaies plus faibles que la leur et l’Islande a tiré profit de cette situation. Le tourisme marqué par une dualité d’effets D’une part, il est créateur d’emplois et de richesses et contribue au bien-être et à la cohésion sociale, mais d’autre part, s’il est mal maîtrisé, il peut menacer les équilibres socio-économiques et environnementaux. La mondialisation est susceptible de favoriser ces effets négatifs. L’OIT appuie la promotion d’un tourisme plus durable et plus socialement responsable et le travail décent si le tourisme ne respecte pas les cultures locales, s’il n’est pas contrôlé, viable, ni responsable sur le plan social, il peut avoir un impact négatif sur les populations locales, leur patrimoine et leur environnement, exacerbant les inégalités. Le tourisme est une industrie qui consiste à transporter des gens qui seraient mieux chez eux dans des endroits qui seraient mieux sans eux » Jean Mistler. Altérations culturelles possibles chocs déstabilisants tourisme aux émirats arabes unis tenues légères dénoncées. Marchandisation des cultures locales planète disneylandisée » selon Brunel Sylvie villages masaï reconstitués au Kenya à la manière de l’exposition coloniale de 1931. Atteinte au patrimoine avec la surfréquentation, déchets sur des sites naturels, bétonnage des littoraux et des stations de ski Cancun, la Grande Motte, Tignes. Des choix parfois délicats Certains pays, de peur de voir les touristes fuir pour d’autres pays choisissent d’investir massivement dans les infrastructure hôtelières, au détriment des autres secteurs en cas de pénurie d’eau, les gouvernements sont confronté entre privilégier le tourisme ou l’agriculture. Émergence d’une concurrence pour les terres ostréiculteurs menacés par l’augmentation du bétonnage, des dérives aussi graffitis sur les temples d’Angkor au Cambodge, déplacement de 14 millions d’Africains au 20ème siècle pour créer des parcs naturel. L’évolution des destinations N’importe quel lieu ne peut pas être touristique exemple la Corée du Nord qui pourtant vante ses plages ne peut être attractive sur le plan touristique, comme l’ensemble des pays dirigés par des régimes dictatoriaux. Les flux touristiques s’adaptent continuellement au gré des crises et se redéploient lorsque les conditions deviennent propices dans les années 1990, les côtes dalmates étaient infréquentables et la cité de Dubrovnik perdue pour le tourisme international. La Croatie est aujourd’hui une destination privilégiée. Depuis les années 2008-2009, c’est le jeune État du Monténégro qui entend s’installer dans le paysage méditerranéen. Conséquence des aléas précédemment exposés, les destinations ne sont pas figées il existe donc une certaine fragilité » des zones touristiques la zone de Djerba en Tunisie, entièrement dédiée au tourisme, est aujourd’hui désertée hôtels en ruine…, de même que les paquebots de croisière sur le Nil. En 2016, la Syrie a lancé une campagne de promotion de la station balnéaire de Tartous, où se trouve une base russe Syria always beautiful ». Tartous est à moins de 3 heures d’Alep. Avant le début de la guerre, le tourisme représentait 13,5 % du PIB du pays. Toute baisse du tourisme est catastrophique pour 42 pays dans le monde, le tourisme assure plus de 15 % du PIB ! Si d’une manière générale le tourisme est en sans cesse évolution, il est volatile » c’est-à-dire que les destinations changent en fonction des événements. Ainsi, les populations locales au gré des circonstances terrorisme, tsunamis …. qui ont tout misé sur le tourisme se retrouvent du jour au lendemain démunies si au départ le tourisme a diminué la pauvreté, un événement peut rapidement remettre en cause la situation et au contraire exacerber la pauvreté. Les modes touristiques mettent au premier plan des pays considérés comme encore neufs, comme l’Antarctique 5 000 visiteurs en 1990, près de 40 000 aujourd’hui, qui dépensent chacun 15 000 euros. Certaines destinations, bien que sûres, continuent cependant d’être boudées. Conclusion Le tourisme a fait preuve d’une force et d’une résilience extraordinaires ces dernières années malgré les nombreux défis auxquels il a été confronté, notamment en matière de protection et de sécurité. Le tourisme international continue de se déployer vigoureusement et de contribuer à la création d’emplois mais aussi au bien-être des communautés dans le monde entier » a affirmé le Secrétaire général de l’OMT, Taleb Rifai. Ainsi si la mondialisation marque le pas dans bien des domaines, le tourisme fait en effet exception tant il est florissant. Cette mondialisation pacifique serait-elle le dernier lieu de la mondialisation heureuse ? Le monde se restreint avec l’insécurité et le terrorisme ? Le tourisme est là au contraire pour prouver que la planète forme un tout, celui de la mobilité choisie et pendulaire. On part pour revenir, découvrir des lieux inconnus juste pour le plaisir, dépenser en quelques jours des économies patiemment accumulées pendant de longs mois sans autre nécessité que l’envie. Il incarne ce que le géographe Rémy Knafou qualifie de mondialisation pacifique. Lire aussi Le tourisme mondial en berne LaCommission Stratégie a pris le relais du Conseil de promotion du tourisme. Plus d'infos >> Le Conseil de promotion du tourisme, dont la première réunion s’est tenue le 3 septembre 2014, a eu pour mission de proposer une stratégie pour le tourisme français à l’horizon 2020. La diversité et la qualité de sa composition, la fréquence de ses réunions Publié le 28 mai 2018 Tourisme, culture, loisirs, Développement économique, Emploi, Europe et international Le Conseil mondial du voyage et du tourisme World Travel & Tourism Council, ou WTTC consacre une étude à l'impact économique de l'activité touristique en France. Regroupant de nombreux tableaux et statistiques, ce document d'une vingtaine de pages, réalisé avec le concours d'Oxford Economics, s'efforce de mesurer l'apport de l'économie touristique en France, à l'horizon d'un dizaine d'années. Il aborde ainsi différents aspects, comme l'impact sur la croissance et l'emploi. Près de 119 millions de touristes en 2028 L'étude chiffre ainsi à 118,6 millions de touristes étrangers la fréquentation de l'Hexagone à l'horizon 2028, contre près de 90 millions attendus cette année, soit une progression annuelle moyenne de l'ordre de 3,4%. Le WTTC ne précise pas toutefois si la France conservera alors son rang de première destination touristique mondiale, ce qui semble peu probable, ni comment créer les capacités d'accueil nécessaires. Les dépenses directes des touristes en France ont représenté 44,3 milliards d'euros en 2017 et devraient atteindre 64,8 milliards d'euros en 2028, soit une progression de 46%. Si on prend en compte l'ensemble de la contribution du tourisme à l'économie française - en y intégrant les dépenses indirectes et induites - le montant total atteint 204,3 milliards d'euros en 2017, soit 8,9% du PIB. Ce taux devrait s'approcher des 10% en 2028 9,4%. Le tourisme de loisirs représenterait alors 79,6% du total 80,6% aujourd'hui et le tourisme d'affaires 20,4% 19,4% aujourd'hui. De même, les emplois liés au tourisme devraient passer de 2,87 millions aujourd'hui 10,1% de l'emploi total à 3,3 millions à l'horizon 2028 11,3% de l'emploi total, dont 1,47 million d'emplois directs. Le secteur du tourisme devrait ainsi créer environ emplois dans les dix prochaines années. La France n'est pas trop dépendante du tourisme... Si l'étude du WTTC met en évidence l'apport important et croissant du tourisme à l'économie française, elle montre aussi que la France reste nettement moins dépendante au tourisme que d'autres pays développés, notamment méditerranéens. La France figure certes dans les premiers rangs mondiaux en termes de valeur absolue de la contribution du tourisme au PIB au sixième rang en 2017 pour ce qui concerne la contribution directe et au huitième rang en ce qui concerne la contribution globale. En termes de contribution à l'emploi en valeur absolue, elle se classe respectivement au quinzième et dix-huitième rangs. En revanche, en termes de contribution relative du tourisme au PIB, elle ne figure qu'au 92e rang mondial pour l'impact direct des voyages et du tourisme 3,6% contre 8% en Grèce, 6,8% au Portugal, 5,5% en Italie, 5,4% en Espagne... et au 106e rang mondial pour l'impact global 8,9% contre 19,7%en Grèce, 17,3% au Portugal, 14,9% en Espagne, 13,0% en Italie.... De la même façon, elle figure respectivement aux 77e et 117e rangs mondiaux pour la contribution du tourisme et des voyages à l'investissement total 6,9% contre 15,9% en Grèce, 10,2% au Portugal, 8,0% en Turquie, 7,7% en Espagne... et pour la contribution des touristes aux exportations nationales 6,5% contre 28,4% en Grèce, 22,0% au Portugal, 16,4% en Espagne, 14,8% en Turquie, 8,6% aux Etats-Unis.... ... mais le dynamisme du secteur est moins fort qu'ailleurs Même s'ils tranchent en apparence avec le rang, toujours ressassé, de première destination touristique mondiale, ces rangs et ces taux ne sont pas nécessairement négatifs. Ils montrent simplement que la France dispose d'une économie diversifiée, ce qui lui permet de ne pas être trop dépendance du tourisme, même si celui-ci occupe une part croissante dans le PIB et l'emploi. Il reste néanmoins quelques chiffres et classements moins positifs, notamment sur la croissance de l'activité touristique. Ainsi - et même s'il ne s'agit que d'une prévision sur la période 2018-2028 -, la France ne figurerait dans dix ans qu'au 179e rang mondial pour la progression de la contribution directe du tourisme au PIB et celle de la contribution globale du tourisme au PIB avec respectivement une progression annuelle de 2,1%, légèrement inférieure à la moyenne de l'UE de 2,3%, et de 1,8% contre 2,0% pour l'UE. Un dynamisme qui tend à se dégrader - au moins en termes relatifs -, puisque la France occupe encore le 158e rang mondial en 2018. wJDN.
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